Les tarifs appliqués par un assureur aux assurés présentent parfois de grandes différences. En fonction de divers paramètres, certaines personnes peuvent devoir payer leur cotisation d'assurance plus cher, ce que l'on appelle une surprime.
En quoi consiste la surprime d'assurance ?
La surprime d'assurance se définit comme une somme supplémentaire dont un assuré doit s'acquitter. Cela s'explique par le fait que les risques encourus dépassent ceux que l'assurance est censée couvrir. Autrement dit, l'assureur juge que la cotisation de l'assuré doit être plus élevée parce que le profil de l'assuré présente un risque de sinistre plus grand. Il peut s'agir d'une surprime relative à une assurance habitation, par exemple.
La surprime peut être prévue au moment de la signature du contrat. Mais, il est possible qu'elle entre en jeu en cours de contrat, lorsqu'un changement de situation survient. Ce dernier peut aussi bien concerner l'assuré que le bien à protéger.
Surprime due à la localisation du logement
Pour ce qui est de l'assurance habitation, l'application d'une surprime peut être décidée en raison d'un risque important dû à la situation géographique du logement. Il peut s'agir d'une ville dans laquelle le taux de cambriolage se trouve très élevé. Découvrez les offres du site lolivier.fr, spécialiste de l'assurance habitation en ligne.
Il faut savoir qu'une habitation en rez-de-chaussée est plus facile à cambrioler. Le risque est encore plus grand lorsque celle-ci se situe dans un endroit isolé avec peu de circulation dans les alentours. Dans cette logique, une personne qui habite en étage payera une cotisation moins chère.
Par ailleurs, un logement en rez-de-chaussée a plus de probabilité de subir des inondations et des bris de glace. Des moyens existent pour faire baisser la surprime : l'installation d'un système d'alarme et d'une vidéo surveillance. Il est également possible de mettre en place des barreaux au niveau des fenêtres pour rendre plus difficile l'effraction.
Lorsque l'on vit dans des grandes villes telles que Paris, Marseille ou Lyon, une surprime est quasiment inévitable. Ces localités présentent en effet des risques élevés en matière de cambriolage et de vol. Ce sont les statistiques de sinistralité qui permettent de déterminer le montant du tarif à régler.
Si un logement se situe dans une zone à risque, il est également plus probable qu'un surcoût soit appliqué à l'assurance maison. C'est le cas notamment si la zone est inondable. Il est constaté que les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes en France. On peut penser aux tempêtes, aux inondations, aux incendies et aux sécheresses, entre autres. Par ricochet, de plus en plus d'endroits sont concernés par les surprimes.
Les catastrophes naturelles
Tous les préjudices découlant d'une catastrophe naturelle ne sont pas pris en charge par un contrat d'assurance appartement. Il en est ainsi pour les inondations, les tremblements de terre, les glissements de terrain et les sécheresses. Les tempêtes, quant à elles, font partie des risques couverts.
Pour être de sûr d'être couvert en cas de sinistres climatiques, il est nécessaire d'adhérer à une assurance catastrophe naturelle. Elle est reliée à l'assurance maison et entraîne une surprime d'assurance. Cette dernière porte l'appellation de surprime Cat Nat.
Il convient de préciser que la garantie dans l'hypothèse de sinistres climatiques ne peut être actionnée que si deux conditions sont réunies. Outre la souscription d'une assurance catastrophe naturelle, il faut aussi qu'un arrêté de catastrophe naturel figure au Journal officiel.
Vers l'augmentation des tarifs ?
L'assurance Cat Nat est susceptible d'être proposée à un assuré dont l'habitation se trouve dans une zone à risque de sinistres naturels. Ce dernier devra donc payer une surprime d'assurance habitation si l'assureur juge que les risques sont plus élevés.
Le montant de la surprime Cat Nat est géré par l'État. Le taux de cette surprime s'élève à 12 % par an, ce qui revient à 25 euros par an pour les ménages. Ce régime est très avantageux parce que, pour une somme relativement modeste, il permet d'obtenir une couverture contre des risques pouvant générer des préjudices très coûteux.
Cependant, comme les sinistres climatiques sont en forte augmentation, ce montant semble ne plus suffire. Par ailleurs, les sinistres résultant d'événement climatiques s'accroîtront de 40 à 60 % vers 2050, selon la Caisse centrale de réassurance. Le coût annuel estimé serait alors compris entre 811 millions et 1 238 millions d'euros.
Le régime de surprime d'assurance appartement est déficitaire sur le plan financier depuis 2015. C'est pourquoi, il y a de fortes probabilités que les cotisations d'assurance soient revues à la hausse pour revenir à un équilibre. L'objectif recherché ici est de faire en sorte que le régime perdure dans le temps. Cela, afin que les Français puissent continuer à bénéficier d'une protection contre les catastrophes naturelles.